Corinne Massin, nouvelle Présidente de l’Alliance pour le Mécénat de Compétences

Le 27 janvier dernier, l’Alliance pour le Mécénat de Compétences (AMC) organisait la 3e Rencontre des Présidents. L’occasion pour ses 27 membres de partager les initiatives déployées et pour Marianne Eshet, fondatrice de l’Alliance et Présidente depuis 2019, de passer la main à Corinne Massin.

À l’occasion de sa prise de fonction, la nouvelle Présidente nous raconte son parcours, sa vision et ses ambitions pour l’AMC.

Bonjour ! En quelques mots, quel est votre parcours ?

Bonjour, les vingt premières années de ma vie professionnelle ont été très liées à la vie politique à l’Assemblée nationale et au ministère de la Coopération. Ensuite, je suis rentrée chez Servier en tant que Responsable des Relations Extérieures, puis Directeur des Affaires Institutionnelles.

Depuis 2016, je suis Directrice du Mécénat et Déléguée générale du Fonds de dotation, Mécénat Servier.

Du mécénat au mécénat de compétences, il n’y avait qu’un pas …

Oui, bien que le mécénat dont j’ai la charge en tant que Directrice est plus large que le mécénat de compétences qui en est un des leviers. L’une de mes premières missions à ce poste fut de bâtir une vision du mécénat chez Servier et de poser très concrètement la question : Comment organiser notre mécénat pour avoir le maximum d’impact ?

Dès le début, la priorité fut d’embarquer les collaborateurs dans cette aventure, condition incontournable de la réussite du projet. Avec le recul acquis aujourd’hui, on peut s’enorgueillir d’une vraie adhésion et d’un dispositif désormais durablement installé dans le Groupe.

D’une mise à disposition initiale de 2 jours par an, le quota a doublé en France, atteignant une mise en disponibilité de 4 jours annuels, libérant ainsi un temps significatif pour les associations partenaires.

Lorsqu’est née l’idée de fédérer les chefs d’entreprise autour du mécénat de compétences en 2019, j’ai tout de suite saisi cette opportunité pour le Groupe Servier et ai manifesté mon intérêt. C’est ainsi que j’ai intégré le Bureau de l’Alliance pour le Mécénat de Compétences.

Parce que le sujet vous intéressait ?

Oui, et j’ai ensuite été interpellée : c’est une des premières fois, à ma connaissance, que des patrons se retrouvaient et se fédéraient autour d’une cause hors business. Cela en dit long sur l’évolution du regard sur ces sujets : les questions RSE s’imposent petit à petit comme des sujets stratégiques pour les entreprises.

La création de l’AMC traduit cette évolution et a permis d’enclencher un véritable travail de réflexion autour des attendus et des perspectives : ressenti des salariés, bienfaits RH, qualité de travail, bénéfices pour les associations …

Un travail que vous avez suivi de près.

Oui ! En tant que membre du Bureau, je me suis investie dans le développement de cette Alliance et ai souhaité mobiliser mon expérience sur un sujet que je connais particulièrement : l’étude d’impact social du mécénat de compétences.

Les résultats, diffusés en avril, donneront matière à définir l’ambition de l’Alliance.

2019 – 2023 : l’AMC est encore jeune, mais a déjà plus d’une corde à son arc !

D’autant plus qu’il ne vous aura pas échappé que ces années ont aussi été celles du COVID. Dans cet intervalle, avoir fédéré de nouveaux membres (de 15 à 27, ndlr), livré 2 baromètres et tenu 3 Rencontres des Présidents, témoigne de toute la détermination et de l’énergie déployée par Marianne Eshet, ma prédécesseuse que je salue ici et la Fondation SNCF, à l’origine de l’AMC.

En 4 années d’existence, des étapes fondamentales ont été franchies et le besoin n’est plus de revendiquer son existence, l’Alliance pour le Mécénat de Compétences est aujourd’hui connue. L’essentiel des actions va désormais se porter sur l’incitation à l’engagement au niveau de la direction des entreprises. Lorsque les plus hautes strates de l’organigramme sont mobilisées en faveur du mécénat de compétences, tout va plus vite.

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